Les 10 idées reçues de la naturopathie, expliquées par Anne-Claire Méret

« La naturopathie pour les nuls », Anne-Marie NARBONI et Anne-Claire MERET.

Préfacé par le Pr Henri JOYEUX. Editions FIRST.


Les 10 idées reçues de la naturopathie :

  1. Les naturopathes vous font manger des graines
  2. La naturopathie est une pratique marginale
  3. Les naturopathes sont des écolos
  4. Une médecine qui exclut les techniques modernes
  5. La naturopathie guérit tout par les plantes
  6. Les naturopathes sont des rabat-joie qui veulent supprimer toute source de plaisir
  7. La naturopathie est un effet de mode
  8. Ça ne marche pas sur tout
  9. La naturopathie, c’est cher
  10. « Ce n’est pas pour moi ! »

« Les pratiques non conventionnelles sont souvent entourées d’une nébuleuse de rumeurs qui contribuent à les discréditer auprès du grand public. La naturopathie ne déroge pas à la règle, des murmures circulent : un peu « hippies », les naturopathes rejettent la médecine moderne et militent pour un monde sans gluten. Des propos qui nous font sourire, car si certains partent bien de faits réels pour être largement déformés, d’autres n’ont aucun fondement. Et, s’il y a toujours des extrémistes dans tous les domaines, sachez que la plupart des naturopathes sont des personnes raisonnables qui vivent avec leur époque. Beaucoup n’ont pas de potager, et tenez-vous bien, certains mangent encore des sucreries !… »

1 – Les naturopathes vous font manger des graines

L’alimentation tient une place importante en naturopathie, car nous mangeons au moins trois fois par jour et les bons aliments sont notre carburant. Si le carburant est mauvais et que l’appareil n’est pas nettoyé, la machine s’enraye, c’est malheureusement ce qu’il se passe actuellement avec la démocratisation des fast-foods et des plats préparés industriels. Alors, oui, les naturopathes parlent beaucoup en consultation de ce qu’il faudrait et ne faudrait pas manger, ils recommandent par exemple de manger les fruits avant les repas.

Les fruits et les légumes sous toutes leurs formes sont la base de l’alimentation en naturopathie, c’est indéniable. Beaucoup de naturopathes mangent encore parfois de la viande et du poisson, même si cela ne fait plus partie de leur quotidien. Si vous vous savez en très bonne santé, vous pourrez faire plus d’écarts que si vous êtes en mauvaise santé. Et si pour vous manger une religieuse au chocolat chaque dimanche est un plaisir incontournable, vous saurez équilibrer votre assiette sur la semaine pour ne pas en pâtir. Et pour ce qui est des graines, il est fort probable que vous ayez envie d’en consommer un peu plus après la lecture du livre…

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2 – Une pratique marginale

Si la naturopathie est encore parfois perçue comme un peu marginale ou contestataire, c’est parce qu’elle est encore mal connue. À l’échelle mondiale, c’est moins le cas, on l’a vu dans le premier chapitre, les médecines non conventionnelles sont de plus en plus intégrées car reconnues par les États, elles sont donc démystifiées auprès du grand public. Hors de France, les patients sont souvent moins bien remboursés par la Sécurité sociale pour leurs consultations allopathiques, et beaucoup se tournent alors vers les médecines traditionnelles et complémentaires et de prévention pour éviter de tomber malade. En France, le mouvement est un peu plus lent, le système de santé ayant habitué les gens à certaines habitudes confortables n’incluant pas forcément de réformes dans l’hygiène de vie et où presque tous les soins allopathiques sont remboursés (quoique de moins en moins bien).

3 – Les naturopathes sont des écologistes

Ils sont proches de la nature et ils la respectent, c’est du bon sens ainsi qu’un art de vivre respectueux de la nature et de la vie avant même un éventuel engagement politique ! Ils recommandent de vivre une vie consciente au quotidien, pour évoluer en harmonie avec son environnement en consommant ce qui fait vraiment du bien, sans oublier de prendre soin du monde qui nous entoure.

4 – Une médecine qui exclut les techniques modernes

Les sceptiques diront : « Que faites-vous du progrès médical ? » en redécouvrant certains remèdes traditionnels. La naturopathie n’est pas figée, en réalité, elle s’enrichit chaque jour des connaissances scientifiques qui confirment les effets des techniques de soins naturels sur la physiologie et la guérison. Si le métier ne requiert pas d’outils particuliers de haute technologie pour appliquer les techniques naturelles, quelques naturopathes sont équipés d’appareils extrêmement modernes qu’ils proposent à leur clientèle. Comme toute pratique thérapeutique, la naturopathie évolue avec le temps et la technologie.

5 – La naturopathie guérit tout par les plantes

Si vous abordez la naturopathie comme l’allopathie, c’est-à-dire avec une approche symptomatique, vous risquez fort d’être déçu. Les méthodes sont radicalement différentes, les solutions le sont donc aussi. Les plantes comme techniques naturopathiques ne sont que des aides précieuses à l’auto-guérison. Elles permettent de lever les entraves à l’équilibre du corps.

Les résultats ne sont pas toujours immédiats.

Pas de petite pilule pour faire disparaître vos douleurs, mais un nouveau régime alimentaire : vous vous apercevrez au bout de deux mois que vous n’avez plus besoin de conserver votre armoire à pharmacie ! Il est important de suivre les cures que vous commencez jusqu’au bout et ne pas vous arrêter en route. Les symptômes peuvent parfois augmenter lors de crises curatives avant que le problème ne se résolve. Faites-vous accompagner par un praticien de santé naturopathe pour réussir vos changements de vie de la manière la plus sûre et la plus agréable.

La vérité est (souvent) ailleurs.

Vous êtes venu pour une tendinite récalcitrante et vous repartez avec un programme pour désacidifier votre corps… La solution peut paraître étrange au début, mais vous souffrez de moins en moins jusqu’à disparition du symptôme au bout de quelques semaines. Le naturopathe cherche la cause de la cause. À effort égal, votre voisin à la salle de sport n’aura pas forcément le même problème que vous s’il dépasse ses limites, parce que votre « terrain » est différent. En travaillant à corriger les déséquilibres qui sont les vôtres, vous parviendrez à faire disparaître le symptôme pour lequel vous étiez venu consulter. Il ne devrait pas revenir si une hygiène de vie adaptée est respectée durablement !

Les effets ne sont pas toujours ceux que vous espériez.

Vous vouliez vous débarrasser de vos petits boutons et vous dormez beaucoup mieux. Vos problèmes de peau s’améliorent et, en prime, votre système nerveux est beaucoup moins sollicité, vous vous sentez reposé. En améliorant le terrain, c’est tout votre organisme qui retrouve la santé.

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6 – Les naturopathes sont des rabat-joie qui veulent supprimer toute source de plaisir

On ne va pas vous mentir, c’est possible… Pour les clients qui arrivent avec des situations de santé largement dégradées, il faut compter plusieurs mois, voire plusieurs années pour espérer retrouver un certain équilibre. Période pendant laquelle il peut y avoir, par exemple, des restrictions drastiques sur d’anciennes sources de plaisir qui sont en fait des dépendances, des drogues qui nourrissent vos maladies (sucre, mauvais gras, alcool, etc.). Mais le jeu en vaut la chandelle et de nouveaux plaisirs, bien plus importants que les anciens, ne tarderont pas à apparaître. Ceux-là sont liés à la joie et à la liberté de retrouver son autonomie et sa mobilité, de s’alléger et de faire disparaître les souffrances de la maladie.

Et, pour une bonne partie, il ne s’agira que de contrôler les excès. Il vaut mieux tenir un petit engagement que de vite renoncer à un grand !

7 – La naturopathie est un effet de mode

Le mouvement healthy qui gagne du terrain à travers le monde depuis quelques années bénéficie à la naturopathie (qui existe depuis la nuit des temps comme vous avez pu le voir dans la première partie de cet ouvrage). Tant mieux si les mouvements décroissants, la permaculture, les boutiques biologiques et les pâtisseries sans gluten, mettent un peu plus cette médecine de prévention en avant, car elle mérite d’être mise en lumière pour toucher le plus grand nombre ! Elle répond à une véritable demande croissante bien légitime d’une meilleure santé, d’une meilleure qualité de vie.

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8 – Ça ne marche pas sur tout

La naturopathie fait parfois des miracles, mais jamais sans votre pleine implication. Ses techniques ne fonctionnent que si vous suivez les cures avec application et sérieux, en prenant soin de tous vos besoins : habitudes alimentaires, hygiène émonctiorelle, équilibre mental et émotionnel. Elle n’est pas pertinente dans les situations d’urgence, ni pour les cas cliniques dentaires et gynécologiques, ni pour les cas de maladies dégénératives.

9 – La naturopathie, c’est cher

Le prix d’une consultation en naturopathie dépasse largement celui de la consultation du médecin conventionné (elle est trois à quatre fois plus chère et elle n’est pas encore souvent remboursée – certains mutuelles remboursent les consultations en naturopathie), mais les deux approches sont très différentes. Dans le premier cas, le praticien de santé naturopathe passe entre 1h et 1h30 avec vous, afin de vous enseigner à prendre soin de votre santé. Dans le second cas, vous avez quelques minutes pour parler de vos symptômes… Et il est nécessaire de revenir bien plus souvent chez le médecin (récidives, nouvelles maladies, renouvellement d’ordonnances en cas de maladies chroniques, etc.), ce qui finit par coûter beaucoup plus cher sans vraiment atteindre une bonne santé.

Les cures que vous mettrez en place peuvent également demander un investissement financier, qui passera par : acheter des aliments biologiques (principalement des fruits et des légumes), pratiquer une activité physique de plein air ou en salle de sport, vous rendre parfois au sauna et « peut-être même vous faire masser. Il arrivera aussi que vous ayez besoin d’une supplémentation sous forme de compléments alimentaires. Mais, parallèlement, vous supprimerez progressivement les mauvaises habitudes (malbouffe, alcool, cigarettes) qui affectaient votre portefeuille… À vous de voir !

10 – « Ce n’est pas pour moi ! »

« C’est bien ce que tu fais, mais c’est pas pour moi », peut-on entendre parfois lorsque l’on se confie sur ses réformes en naturopathie. Vues de l’extérieur, certaines cures peuvent paraître compliquées, voire inaccessibles pour plusieurs raisons : trop loin de l’hygiène de vie quotidienne, pas assez de temps à y consacrer, pas de moyens financiers pour consulter, etc. Mais la naturopathie peut aussi s’aborder « à la carte », en commençant par de micro-changements qui ne coûtent rien si ce n’est un peu de bonne volonté, en se renseignant progressivement au fil des mois.


Source : Anne-Claire Méret sur Instagram

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