Nous entendons de plus en plus parler de zéro déchet. Une nouvelle façon de vivre qui rencontre un réel engouement face aux enjeux écologiques actuels. Mais en quoi cela consiste-t-il exactement ?
En 2013 est sorti le premier livre sur le sujet qui eut un succès international : c’est une française originaire d’Avignon vivant aux Etats-Unis, Béa Johnson, qui s’est rendu compte qu’il était possible de réaliser une économie de 40% en réduisant ses déchets, tout en se simplifiant la vie au quotidien. Elle a partagé ses découvertes sur son blog www.zerowastehome.com, un blog qui s’est ensuite transformé en réel mouvement.
Sa devise est la suivante : « Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter ».
Refuser ce dont nous n’avons pas besoin …
… un prospectus, un sac de course au supermarché, un ticket de caisse (certains magasins l’envoient à présent par mail), une paille en plastique, des échantillons promotionnels, etc. C’est refuser d’accumuler chez soi du désordre et des déchets, qui entraine ensuite un temps et un coût d’élimination. Ce n’est pas nous isoler socialement, mais accepter de vivre autrement tout en réfléchissant aux conséquences de nos actes au quotidien. Coluche disait « Quand on pense… Qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça se vende pas ! ». Et bien c’est à peu près cela : si tout le monde achète bio, le non bio n’aura plus raison d’être ; si tout le monde refuse les prospectus, il n’y aura plus d’intérêt à le faire ; si tout le monde va aux courses avec un bocal en verre vide pour la pesée, alors cela se démocratisera !
Réduire ce dont nous avons besoin (et que nous ne pouvons pas refuser).
C’est faire le vide de choses inutiles dont nous n’avons pas besoin (avez-vous besoin de 3 pelles à tartes dans la cuisine ou 2 rouleaux à pâtisserie, en sachant que pour ce dernier, une bouteille en verre fait l’affaire ?!), en proposant ces objets sur des sites d’échanges ou de ventes, ou en les donnant. Réduire c’est éviter d’accumuler et choisir la qualité (réparable) plutôt que la quantité (jetable). C’est réduire les emballages, réduire l’utilisation de la voiture en faisant certains trajets à vélo ou en faisant du covoiturage, c’est réduire la taille de son habitation, c’est réduire la technologie, réduire les virées shopping.
Réutiliser ce que nous consommons (et que nous ne pouvons ni refuser ni réduire).
Selon Béa Johnson, « la réutilisation est le pivot central du zéro déchet : elle s’attaque aux problèmes de la consommation et participe à la sauvegarde de l’environnement, tout en donnant une dernière chance de ne pas jeter. C’est un bon moyen d’éviter (1) une consommation inutile, (2) d’atténuer l’épuisement des ressources et (3) d’allonger la durée de vie de bien déjà acquis. » C’est utiliser un cabas pour les courses, des sacs en tissus, des bocaux en verre, une gourde ou un thermos au lieu de bouteille en plastique, des serviettes de tables en tissus, des torchons et lavettes de couleurs différentes pour des usages spécifiques dans la cuisine plutôt que le papier essuie-tout, des mouchoirs en tissu, des piles rechargeables. C’est aussi réparer un objet abîmé plutôt que de le jeter, c’est rapporter les ceintres au pressing plutôt que les accumuler, c’est utiliser un tissu pour emballer les cadeaux (le Furoshiki est l’art de l’emballage japonais à l’aide d’un foulard noué).
Recycler, ce que nous ne pouvons ni refuser, ni réduire, ni réutiliser.
Devenez incollable sur les poubelles de tri. Renseignez-vous auprès de votre commune pour la déchetterie ou les encombrants, pour tout ce qui ne va pas dans les poubelles de tri.
Pour le reste, compostez !
Si vous avez un jardin, faites un compost. Sinon, renseignez-vous : certaines villes ont des composteurs collectifs. Si non, soyez à l’initiative de ce projet et contactez votre mairie ou copropriétés à plus petit échelle.
Les avantages du zéro déchet sont donc multiples :
- Réduction de la pollution environnementale
- Réduction de la consommation, donc gain économique
- Réduction des coûts de stockage, d’entretien, de réparation ;
- Réduction des déchets domestiques, donc réduction de l’achat des sacs poubelles et de la manutention qui va avec ;
- Utilisation d’objets de qualité dans un but de durabilité (qui nous permet de faire des économies sur le long terme) ;
- Retour à un système communautaire d’échanges, de partage, enrichissant socialement ;
- Réduction de l’achat des produits aux substances chimiques indésirables, et donc préservation de sa santé ;
- Encourage les activités manuelles, le fait-maison, les activités extérieures ;
- Limite l’exposition aux médias et à la publicité, pour un mieux-être au quotidien ;
- Permet une prise de conscience sur sa santé au travers de l’alimentation, du mode et rythme de vie pour soi et son entourage ;
- Permet un gain de temps et d’efficacité (pas d’encombrement par le superflu), et limite ainsi la charge mentale ; Ce temps gagné peut être réinvestit pour passer du temps en famille, pour s’impliquer dans la communauté ;
- Permet de donner un sens à sa vie au quotidien ;
L’objectif n’est pas d’avoir un mode de vie qui nous isole socialement. Tout faire soi-même peut aussi revenir plus cher, en termes de finances et de temps, il est donc judicieux de savoir trouver le juste milieu pour que cela ne nous épuise pas et soit durable. On peut faire des gâteaux maisons sans pour autant vouloir faire sa farine par exemple. Ou bien avoir des toilettes sèches, mais on n’ira pas jusqu’à utiliser de la mousse ou des feuilles pour s’essuyer !
Comment l’appliquer facilement au quotidien ?
- Pour les aliments frais, étant donné que la qualité des produits est à privilégier (bio, local, de saison de préférence), certaines denrées peuvent s’abîmer. Pour cela, privilégiez le fait de faire les courses plutôt 2-3 fois par semaine au lieu d’une seule fois.
- Lorsque vous coupez des légumes et que certains bouts ne vous plaisent pas, on les garde et on fait un petit jus de légumes. Par exemple, les bouts de fenouil ou de céleri coriaces, le trognon de l’ananas, etc. L’extracteur de jus horizontal Wellra, à double vis, est un très bon choix : il permet un bon rendement d’extraction.
- Avec les fruits abîmés, faites des compotes ; Avec les légumes, des souples ; et avec le pain, du pain perdu.
- Formez-vous à la cueillette des plantes sauvages comestibles : elles sont plus intéressantes nutritionnellement que certains légumes cultivés. Et c’est gratuit !
- Pour les courses, privilégiez au maximum le vrac. Parfois, le vrac est plus cher que le produit emballé. A vous de voir quelle est votre priorité. Utilisez des sacs cabas pour les courses, des sacs en tissus, et des bocaux en verre. Les bocaux en verre Le Parfait sont résistants et présentent beaucoup de choix de contenances.
- Utilisez une gourde ou un thermos pour l’eau en dehors de la maison ; à la maison, utilisez une bouteille en verre ou une carafe pour votre eau de table. Les bouteilles « Soulbottle» sont idéales.
- Pour conserver des préparations alimentaires, utilisez des bocaux et tupperware en verre, non en plastique. Utilisez des couvercles extensibles en silicones au lieu de film réutilisable, et des gourdes réutilisables à squizzer pour les compotes ou smoothies des enfants.
- Utilisez des torchons et lavettes de couleurs différentes pour des usages spécifiques plutôt que du papier essuie-tout. Utilisez des serviettes de table et des mouchoirs en tissus.
- Utilisez du vinaigre d’alcool, dans lequel aura éventuellement macérées des épluchures d’agrumes et quelques aromates, pour la plupart de l’entretien ménager. D’autres recettes pour l’entretien ou la beauté sont disponibles dans le livre « Ma famille zéro déchet ».
- Pour les toilettes, achetez du papier toilette 100% recyclé, non blanchi. Dans l’idéal, il serait intéressant d’avoir des toilettes sèches.
- Pour les femmes, utilisez des serviettes en tissus dès que possible et si besoin d’avoir de temps en temps une serviette ou un protège slip bio jetable, c’est ok, mais cela permettra quand même de réduire de 80 à 90% les déchets liés aux menstruations. Utilisez également la cup menstruelle (il en existe de différentes tailles en fonction du flux menstruel), ou encore mieux pratiquez le FIL (Flux Instinctif Libre) !
- Pour les bébés, privilégiez les couches lavables plutôt que des jetables, et si vraiment vous ne pouvez pas faire autrement que d’avoir du jetable, privilégiez les couches écologiques sans perturbateur endocrinien, glyphosate et pesticide, aucun chlore, latex, lotion ni parfum (type JOONE ou autres marques).
- Dans la salle de bain, prenez une douche rapide. Vous pouvez aussi la prendre froide, ça permet d’économiser l’eau chaude mais c’est surtout tout bénéf pour votre santé ! Inspirez-vous de Wim Hof !
- Pratiquez le brossage à sec : ainsi plus besoin d’autant de savons et produits chimiques ! Utilisez des savons doux pour le visage, les parties intimes et éventuellement les aisselles. Utilisez également des huiles végétales, avec quelques gouttes d’huiles essentielles éventuellement, plutôt que les crèmes cosmétiques du marché. On sait d’autant plus que la peau est le reflet de notre intérieur : occupez-vous de votre santé interne et votre peau vous le rendra !
- Au quotidien, essayez de prendre le vélo sur certains trajets, ou les transports en commun, pour diminuer l’usage de la voiture. Prenez soin d’éteindre la lumière dans une pièce inoccupée, et faites des soirées à la bougie (c’est rigolo pour les enfants, et romantiques pour les adultes !). Prenez soin également de débrancher les appareils qui se mettent en veille sans bouton on/off, afin d’éviter une consommation inutile.
Merci pour ce partage qui j’espère mènera certains de tes lecteurs sur cette voie bénéfique pour la planète et pour nous même car plus en conscience, plus tourné vers l’essentiel 🙂
Pour les règles, je suis devenue fan de la culotte de règle !
Merci !!! 🙂