Ah la déshydratation… un art méconnu qui recèle de trésors de beauté et de gourmandises ! En plus, bien évidemment, d’être une technique ancestrale pour la conservation des aliments.
Qu’est-ce que la déshydratation ?
Tout comme la lactofermentation, la déshydratation est l’une des plus anciennes méthodes de préservation des aliments que l’on connaisse. Nos ancêtres primitifs déshydrataient ou faisaient sécher les herbes, les racines, les fruits et la viande en les exposant au soleil afin de pouvoir survivre durant les dures et longues périodes hivernales durant lesquelles la nourriture était plus rare voire inexistante.
A quoi sert un déshydrateur et est-ce indispensable pour débuter dans l’alimentation vivante ?
Avoir un déshydrateur n’est pas essentiel, loin de là, mais si vous en avez les moyens, c’est intéressant pour perfectionner les plats et leur donner des textures plus proches du « cuit » et leur apporter plus de consistant : pancakes, crackers, crêpes, wraps, pâte à pizza, etc. La déshydratation est donc une technique particulièrement intéressante pour permettre la transition vers une alimentation plus vivante.
Par ailleurs, faire soi-même ses tomates séchées, fruits secs, etc. permet de bénéficier de leurs avantages nutritionnels hors saison (par exemple, des tomates séchées en hiver), tout en étant certain de leurs qualités. Cela revient également moins cher que leurs homologues achetés dans le commerce.
Les produits déshydratés sont en revanche à consommer avec modération, en guise de petits plaisirs ponctuels, car l’organisme va devoir les réhydrater pour les digérer et donc devra aller puiser de l’eau dans ses réserves (c’est pour cela qu’il est recommandé de faire tremper les fruits secs avant de les consommer, en plus de retirer les facteurs anti-nutritionnels).
Que faire avec un déshydrateur ?
- Des herbes aromatiques pour en avoir tout au long de l’année
- Chips de légumes (carotte, patate douce, chou kale, etc.)
- Des oignons confits
- Des « frawmages » végétaux à base d’oléagineux
- Des « frites » d’avocat
- Du « bacon » de noix de coco ou d’aubergines
- De la « viande » de noix pour les tacos ou les spaghettis de courgette à la sauce tomate
- Crackers crus en tout genre
- « Cuir » de fruits
- Pancakes et crêpes
- Pâte à pizza crue
- Tartes et quiches en tout genre (épinards, carotte, champignons, asperges, etc.)
- Petits pains aux graines germées, type pain esséniens
- Banana bread
- Cookies et autres biscuits
- Crufiture de fruits
- Cinnamon rolls avec des bananes
- Granola (également appelé « rawnola », mot issue de l’anglais)
- Des mélanges d’herbes et d’épices déshydratés
- Etc.
J’ai récemment eu l’occasion de recevoir le livre « Délices Déshydratés » de Linda Louis aux Editions Laplage, grâce à Natura Sense.
Quel plaisir de lire ce bel ouvrage riche en créations originales et aux sublimes photos !
Je vous partage aujourd’hui une recette du livre que j’ai réalisé et qui est délicieuse, et bien épicée ! Parfait nature pour un encas, en accompagnement de salade ou avec un petite tartinade « frawmagère » crue.
Crackers Indiens
Trempage : 6h. Préparation : 30 min. Séchage : 12-14h.
La recette indique pour une dizaine de crackers, ce qui est exact mais cela dépend de la taille des crackers. La pâte à déshydrater couvre deux plaques du déshydrateur Sedona Combo pour ma part.
- 80 g de graines de lin doré
- 50 g de noix de cajou
- 50 g de graines de tournesol décortiquée (+ 20 g pour le décor)
- 80 g de carotte (j’ai remplacé par 80 g de patate douce car je n’avais pas de carotte)
- 80 g d’oignon blanc ou rouge
- 1 càS de curry en poudre
- 1 càc de cumin en poudre
- 3 pincées de sel non raffiné (type sel de Guérande)
- Du poivre au moulin
- 10 g de sésame blanc + 10 g de sésame noir + 10 g de sésame wasabi (j’ai remplacé le sésame noir et au wasabi par des graines de courges)
- 300 ml d’eau
Voici ma version de comment procéder.
- La veille au soir, mettre à tremper les noix de cajou et les graines de tournesol dans l’eau.
- Le lendemain, les égoutter et les rincer.
- Moudre les graines de lin blond.
- Laver et peler la patate douce. Peler l’oignon et le couper en gros morceaux.
- Mettre dans le blender, les graines de tournesol et les noix de cajou trempées, avec l’oignon et la moitié de l’eau. Mixer jusqu’à obtention d’une texture homogène.
- Ajouter la patate douce et l’oignon, les épices, le sel et le poivre, mixer à nouveau. Ajouter le restant d’eau et mixer à nouveau.
- Goûter et rectifier l’assaisonnement si besoin. Verser dans un saladier. Ajouter les graines de lin moulues et mélange avec une cuillère jusqu’à homogénéisation.
- Etaler la pâte obtenue sur une plaque du déshydrateur recouverte d’une feuille teflex (0.3-0.5 cm d’épaisseur), à l’aide d’une spatule coudée de cuisine en métal.
- Parsemer dessus des graines (tournesol, sésame, courge). En appuyant légèrement dessus pour les faire tenir.
- Déshydrater pendant 1h-1h30 à 55°C puis 8-10 heures à 42°C. Retourner la préparation et déshydrater à nouveau entre 4 et 6 heures jusqu’à ce que la préparation soit croustillante / craquante. (La recette originale indique : « Laissez se déshydrater 1h30 à 60°C, puis 3h30 à 47°C. Décollez délicatement la pâte (encore souple) de la feuille et posez-la sur le plan de travail.Découpez-la en rectangles. Faites sécher ces crackers pendant 7h à 47°C.« ).