Etat des lieux
Les hommes possèdent un métabolisme de base et une capacité de sudation plus importante que les femmes. Ainsi, ces dernières utilisent un autre émonctoire (organe de sortie des déchets) ponctuel : l’ensemble vagin-utérus pour accentuer les éliminations lors des menstruations.
Aujourd’hui, la plupart des femmes subissent leurs menstruations, trouvent que c’est « sale », essayent de minimiser les effets, de les gommer avec la pilule, de faire comme si ça n’existait pas. On se demande même à quoi cela peut servir en dehors des périodes où l’on souhaite faire des enfants. Mais la nature est bien faite, et rien n’est laissé au hasard. Les menstruations nous permettent d’éliminer nos déchets, remercions la vie pour cela d’avoir un système d’épuration mensuel automatique ! Accueillons-les et accompagnons le corps dans cette période.
Le cycle menstruel est lié au fonctionnement des ovaires, eux-mêmes sous la dépendance étroite de l’activité de l’hypophyse, une petite glande endocrine situé à la base du crâne. Si une femme observe des cycles irréguliers, ou une période d’aménorrhée, cela signifie qu’il y a un dysfonctionnement hormonal. Le corps nous informe ainsi qu’un déséquilibre est présent et qu’il faut y remédier.
Si une femme souhaite concevoir, il est important qu’elle fasse le point sur cet émonctoire, mais aussi des autres, et qu’elle entreprenne un suivi naturopathique en amont afin de nettoyer son organisme. N’oublions pas le papa, qui devra lui aussi se nettoyer et booster sa fertilité pour augmenter les chances de concevoir un enfant en bonne santé. Chacun des parents est responsable de 50% du génome de l’enfant qui sera conçu. Ensuite, l’embryon puis le fœtus donnera un bébé dans le corps de la maman : ce sera sa maison pendant 9 mois, d’où l’importance d’une maison propre ! Lors de la grossesse, les toxiques accumulés par la mère, et stockés dans ses réserves graisseuses depuis de nombreuses années, sont déchargées pour nourrir physiologiquement l’enfant. Cette charge toxique peut s’additionner de génération en génération : nous en sommes maintenant à la deuxième ou troisième génération intoxiquée. Aujourd’hui, les enfants qui naissent ont une faible vitalité, et on voit apparaître des maladies d’adultes chez eux.
Une récente étude publiée en 2015 indique que « l’exposition à des produits chimiques environnementaux toxiques pendant la grossesse et l’allaitement est omniprésente et constitue une menace pour une reproduction humaine saine ». Saviez que en 2012, la fabrication et l’importation de produits chimiques aux USA, approche les 4,31 billions de kg, ce qui équivaut à plus de 13 000 kg pour chaque Américain ! Juste dingue !
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Les effets néfastes[1] sur la santé d’une exposition avant la conception et pendant la grossesse à tous ces polluants conduit à :
FERTILITÉ ET GROSSESSE
- Diminution de la qualité du sperme avec les polychlorobiphényles (PCB)
- Fausse couche et perte fœtale avec des solvants
- Croissance fœtale altérée par les pesticides
- Perte fœtale, faible poids à la naissance et accouchement prématuré avec des polluants atmosphériques
- Diminution du poids fœtal et à la naissance et des malformations congénitales avec le toluène
- Âge gestationnel raccourci avec les phtalates
- Faible poids à la naissance avec des PCB
- Réduction du poids à la naissance et de la croissance fœtale à cause des composés perfluorés (PFC)
NEURODÉVELOPPEMENT
- troubles cognitifs et neurodéveloppement; augmentation des problèmes d’attention et des comportements de TDAH à 5 ans; et, réduction des capacités de mémoire de travail à l’âge de 7 ans avec les pesticides ;
- Altération du développement neurologique chez les filles et réduction de la fonction exécutive à 4–9 ans avec les phtalates
- Déficience intellectuelle au plomb
- Performances cognitives réduites, altération du développement neurologique et résultats psychomoteurs réduits avec le méthylmercure
- Diminution de l’expression placentaire des gènes impliqués dans les trajectoires neurodéveloppementales normales avec une augmentation de l’exposition in utero à la pollution atmosphérique par les particules fines
- QI réduit et large éventail de déficits d’attention et de fonction exécutive avec les PCB
- Neurodéveloppement altéré et réduction de l’attention soutenue avec les éthers diphénoliques polybromés (PBDE)
- Problèmes d’attention à l’âge de 6 à 7 ans avec les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)]
- Agressivité et hyperactivité chez les filles; et, réduction des compétences de fonctionnement exécutif chez les enfants de sexe féminin à 3 ans atteints de BPA [94, 95]
CANCER
- Risque de cancer du sein maternel avec les PCB
- Augmentation des cancers infantiles et de la sensibilité au cancer des testicules avec des pesticides
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La cohorte Elfe (Etude Longitudinale Française depuis l’Enfance), coordonnée par une unité mixte Ined-Inserm-EFS (UM Elfe), a pour objectif de suivre environ 20 000 enfants de leur naissance jusqu’à leurs 20 ans. Cette étude a un volet spécifique lié à la périnatalité, conduit auprès de femmes enceintes ayant accouché en 2011 en France continentale. Débutée en 2011[2], l’un des objectifs de cette étude est d’identifier, parmi les polluants de l’environnement dont on parle beaucoup (retardateurs de flamme, phtalates, bisphénol A, pesticides, métaux lourds, et autres polluants de l’air extérieur et intérieur), ceux qui présentent un risque à court et à long terme pour les femme enceinte, le fœtus, et les jeunes enfants. Cette étude nous montre que sur 4 145 femmes enceintes ayant accouché en 2011 en France continentale (hors Corse) et incluses dans la cohorte Elfe, « 117 biomarqueurs d’exposition à des polluants organiques de l’environnement ont été dosés dans des prélèvements d’urine et de sang maternels recueillis en maternité ». Ces polluants peuvent provenir de l’alimentation, des emballages alimentaires, des textiles, des produits d’entretien et des cosmétiques, des anti-poux ou autres produits chimiques forts, des désherbants, des agents de surface, etc. Des bébé et enfants apparemment en bonne santé, sont en fait des enfants pré-pollués.
On se pose souvent la question « quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ? » mais actuellement, il serait plus judicieux de se dire : « Quels enfants allons-nous laisser à la planète ? » !
Le plus beau cadeau qu’une mère et qu’un père peuvent faire à son enfant avant même sa conception, est de prendre soin de leur santé, de nettoyer leur organisme afin d’offrir un terrain de qualité pour le développement de l’embryon et du fœtus. Tout se joue avant la naissance !
On voit également un taux d’infertilité de plus en plus élevé[3] : un couple sur 5 consulterait pour des problèmes d’infertilité. Les causes peuvent être multiples avec :
- Une mauvaise hygiène de vie (alimentaire, tabac, alcool, etc.)
- L’utilisation généralisée de la contraception (qui vient déstabiliser le cycle hormonal naturel tout en surchargeant le foie déjà probablement bien occupé
- Le choix de retarder la première grossesse jusqu’à la trentaine (qui expose les femmes à un risque plus élevé de fibromes utérins, d’endométriose, du syndrome des ovaires polykystiques, et anovulation chronique ; et les hommes à un sperme de moindre qualité)
- et l’exposition prolongée au stress chronique et aux polluants environnementaux.
On constate également un lien entre les traitements médicamenteux lourds (comme les traitements oncologiques toxiques pour nos organes génitaux) et perte de fertilité. De nos jours, il n’est pas rare de voir venir en consultation des parents qui essayent de concevoir depuis des années sans succès, et après 6 à 9 mois de nettoyage, nous annonce attendre un enfant (lorsqu’évidemment la fertilité est insuffisante mais pas inexistante). Lorsque le corps est intoxiqué et ne peut assurer une descendance en bonne santé, c’est l’intelligence de la vie qui refuse de concevoir.
La santé reproductive s’inscrit dans la santé, telle qu’elle est définie par l’OMS : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Comment booster sa fertilité ?
Je recommande dans un premier temps de faire connaissance avec son corps et son cycle grâce à des méthodes d’observation du corps comme la symptothermie (qui se base sur l’observation quotidienne de la température corporelle et de l’été de la glaire cervicale). Des professionnels de santé peuvent vous accompagner dans ce processus. Ainsi, vous identifiez les périodes de fertilité optimale dans votre cycle pour mettre toutes les chances de votre côté.
Ensuite, je recommande de gérer son stress afin d’être calme et détendu, en se posant la question « pourquoi est-ce que je veux devenir Maman ? », en se projetant, en se visualisant. On ne devient pas Maman pour son compagnon ou parce que la société véhicule l’idée qu’à 30 ans, il faut faire des enfants. On devient Maman car on le ressent, et on est prêt à accompagner ce nouvel être pour l’aider à développer son plein potentiel et à s’envoler. Outre l’aspect psychologique, le stress a un impact biologique : la progestérone est également produite dans le cortex surrénalien (les surrénales, comme leur nom l’indique, sont situées juste au-dessus des reins). En effet, la progestérone est une hormone précurseur du cortisol, hormone bien connue du stress, bénéfique en quantité raisonnable et ponctuelle, néfaste à haute dose de manière chronique. Une carence en progestérone, l’hormone permettant la nidation entre autre, pourrait donc être imputée à un stress chronique.
Par ailleurs, il convient de faire de la place dans sa vie pour accueillir un enfant avant même d’être enceinte : si vous êtes une business women et que vous n’avez pas de temps disponible pour un enfant, malgré l’envie, cela peut-être compliqué de concevoir. Avant la conception, prenez le temps de faire de la place dans votre emploi du temps, de ralentir, d’aller en pleine nature le plus souvent possible, et de parler à ce futur enfant qui viendra. Un enfant choisit son parent, il convient d’être clair dans les intentions.
Supprimez les polluants de votre environnement : plastiques, perturbateurs endocriniens, produits chimiques, particules fines, eau du robinet, produits cosmétiques chimiques, ondes électromagnétiques et utilisation du micro-ondes, tabac, métaux lourds, etc.
L’hygiène de vie (incluant alimentation, activité physique, gestion du stress et des émotions, sommeil et respiration) a également un rôle important, afin de transmettre un bon terrain à son enfant. Pratiquez une activité physique quotidienne et modérée, avec 30 minutes de marche minimum comme recommander par l’OMS. Vous pouvez également renforcer votre périnée et vos abdominaux par des exercices spécifiques. Couchez-vous tôt (avant 22h) afin de régénérer votre énergie vitale au maximum, et pratiquez des exercices de respirations comme la cohérence cardiaque.
Au niveau alimentaire, privilégiez une alimentation à 80% végétale avec une grande partie de cru et pour entretenir la vitalité, et issue de l’agriculture biologique. Supprimez les excitants (alcool, thé, café) et les produits industriels transformés et raffinés.
Faites le plein de vitamines B et notamment la vitamine B9 (acide folique) qui sera important dans le développement du fœtus. Vous pouvez en trouver dans le pollen frais notamment de cerisier (environ 993 mg/100g), les algues, les herbes aromatiques (romarin, basilic, etc.), la levure de bière (697 mg/100g) et le germe de blé (143 mg/100g), les graines de tournesol (254 mg/100g), les épinards (207 mg/100g), les lentilles (181 mg/100g), le jaune d’œuf (159 mg/100g), les asperges (150 mg/100g), le brocoli, les noix de Grenoble (120 mg/100g), etc. Faites également le plein de fer : laitue de mer (78,9 mg/100g), wakamé (61,5 mg/100g), nori (37,2 mg/100g), Dulse (34,8 mg/100g), fenugrec graine (34,5 mg/100g), spiruline (28,8 mg/100g) ; comparativement au boudin noir qui en contient moins : 22,8 mg/100g. Le zinc est également important comme antioxydant protecteur, équilibrant la fonction hormonale et favorisant la maturation des ovules, et permettant également la migration de l’ovule près de l’œuf dans les trompes de Fallope et dans l’utérus : huitre crue (entre 22 et 45 mg/100g), germe de blé (14 mg/100g), graine de courge (7,81 mg/100g), sésame (7,24 mg/100g), luzerne (alfalfa – 6,90 mg/100g), lin (6,05 mg/100g), pollen partiellement séché (5,60 mg/100g), etc. Tout comme le sélénium facilite la production des ovocytes, car il participe au développement des follicules ovariens qui produisent les ovocytes : Kombu royal (521 µg/100g), Kombu japonais (137 µg/100g), champignon cèpe (120 µg/100g), noix du brésil (103 µg/100g), luzerne (alfalfa – 90 µg/100g), jaune d’œuf cru (83,5 µg/100g), wakamé (72,5 µg/100g), nori (51,2 µg/100g).
Avoir un apport en oméga-3 permettra de fluidifier les membranes des cellules et donc de l’ovule pour favoriser l’entrée du spermatozoïde. Utilisez l’huile de lin, de chanvre, de noix. Mangez des noix de Grenoble, des graines de chia, de chanvre ou de lin.
Vous pouvez vous aider de superaliments comme le pollen frais, la spiruline, le plasma marin, le jus d’herbe de blé ou d’orge riche en chlorophylle pour booster les apports en micronutriments.
L’acupuncture ou le magnétisme peuvent aider à équilibrer les énergies et le système hormonal. Faites-vous accompagner par des professionnels compétents si besoin.
Que la vie soit avec vous !
[1] « International Federation of Gynecology and Obstetrics opinion on reproductive health impacts of exposure to toxic environmental chemicals. » Di Renzo GC, Conry JA & al. International Journal of Gynaecology and Obstetrics. 2015 Dec;131(3):219-25.
[2] « Le devenir de 20000 enfants. Lancement de l’étude de cohorte Elfe. » Marie-Aline Charles, Henri Leridon & al. Population & Sociétés n° 475, février 2011.
[3] « The changing prevalence of infertility. » Petraglia F, Serour GI, Chapron C. International Journal of Gynaecology and Obstetrics. 2013 Dec;123 Suppl 2:S4-8.